Le 19 mai 2012
COMPTE–RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE du 26 mars 2012
Merci aux membres présents et représentés pour leur soutien à notre action, et merci à nos bienfaiteurs pour leurs dons de 50€ et 100€.
Merci à M. le Maire pour son prêt de notre salle de réunion.
L'association compte aujourd'hui 467 adhérents, dont 190 membres à jour de cotisation le 14 avril 2012 ; 26 personnes étaient présentes et 109 personnes étaient représentées par leur procuration à l'assemblée générale ordinaire du 26 mars. La séance est présidée par Mme FOURNIER-CHRISTOL.
Les membres du Conseil présents sont, outre la Présidente :
M. D'ABOVILLE, vice président ;
M. CHAPOT, secrétaire ;
M. BOURDU ;
M. VON DORPP ;
M. Pascal FUSCO, trésorier, est absent.
Le trésorier étant absent, le détail de l'exercice 2011/2012 ne sera donc pas malheureusement porté à la connaissance des adhérents. Ceux qui veulent connaître nos comptes de l'année peuvent les demander à la Présidente.
Exercice 1/1/11 – 1/1/12 - Compte de fonctionnement en euros.
Débit : Crédit :
Charge de gestion : 12 320€ Cotisations d'adhésions 4 925€
Dons pour procédures : 2 880€
Solde débiteur : 4 515€
Total : 12 320€ Total : 12 320€
Grâce aux fonds qui restaient dans les comptes bancaires au 31 décembre 2010, nous avons pu honorer les frais engagés en 2011.
Ceci explique le solde débiteur de l'exercice 2011 de 4 515,21€.
Au 31 décembre, il nous restait à recevoir une somme globale de 10 000€ de subvention versée à l'association au mois de février 2012.
Les comptes de l'exercice 2011 sont approuvés à l'unanimité des présents ou représentés.
Notre quête de fonds
Les fonds destinés à nos nombreuses procédures nous manquant sérieusement, les cotisations généreuses, égales à 50€ ou 100€, ont été versées intégralement dans notre compte destiné à régler les honoraires d'avocats.
Mais cette méthode est insuffisante, car pour la seule année 2011 nous avons dû conduire trois procédures qui nous ont coûté plus de 12 000€ !
Que ceux parmi vous qui le peuvent, nous envoient des dons destinés aux procédures, car vous savez que l'appel à la Justice représente l'unique alternative offerte aux citoyens pour bloquer les décisions immobilières, stupides et parfois nuisibles, des institutionnels.
En passant, je dirais aussi que nos adversaires semblent espérer que l'accumulation de répliques engendrées par les permis modificatifs et autres, en arrivent à nous épuiser financièrement. Il serait dommage en conséquence d'exaucer leur vœux par un défaut d'argent arrêtant une action si bien commencée.
La copropriété du 87 bd Suchet, l'immeuble qui se trouve au-dessus du terrain de la gare, suit sa procédure avec les fonds de la copropriété.
Un autre recours a été déposé par l'ancien avocat de Porte d'Auteuil Environnement (procédure Kaufman & Broad), Me MUSSO, pour l'association ˝Sauvegarde Auteuil Bois de Boulogne˝ ; mais nous ignorons tout de ses ressources et de ses arguments.
Porte d'Auteuil Environnement : seul contributeur à l'information du quartier
Il faut dire à cet égard que nous sommes la seule association à développer une information destinée à tenir les riverains d'Auteuil au courant du projet de la Gare.
Encore que cela nous est difficile, car malgré la distribution de 30 000 tracts et pétitions sur une période de 3 ans (qui représente un très gros investissement financier), une grande quantité d'habitants ne mesurent pas encore le bouleversement architectural, social et démographique profond du quartier, que représente ce projet totalement inadapté ; voire elle en ignore totalement l'existence.
Et ce bouleversement, sans parler de la circulation et des stationnements provisoires dans les rues avoisinantes de 350 véhicules supplémentaires dans le quartier…
2. RAPPORT MORAL
Nos recours contre le projet de la gare d'Auteuil,
Parmi les nombreux recours auxquels nous avons procédés, nos avons combattu notamment le transfert de l'un des permis de construire de Paris-Habitat à la société de construction COGEDIM :
De plus, en dehors des contestations portant sur la qualité architecturale d'un projet écrasant et de sa mauvaise intégration dans l'environnement, un grand nombre d'arguments techniques sont développés par notre avocat pour remettre en cause la validité des permis de construire.
Les principaux points concernent :
les conditions même de délivrance des permis, des permis modificatifs et du transfert à COGEDIM et du permis correspondant à la partie en accession à la propriété du projet ;
le fait que deux permis de construire distincts aient été demandés, alors que les différents immeubles constituent manifestement un ensemble immobilier unique ;
les risques que représenterait l’accès prévu par le boulevard Suchet ;
la hauteur des immeubles et leur conformité au PLU ;
- l’implantation des immeubles par rapport à l’alignement du boulevard Suchet
le respect du règlement sanitaire de la Ville de Paris.
Depuis le premier affichage en juillet 2009, chacune des étapes a fait l’objet de mémoires de notre avocat, et de réponses de la part de Paris Habitat ou de COGEDIM et parfois de répliques de nos avocats.
Pour vous faire rire, voici une indication sur la description générale du projet de la Ville que fournissent les avocats de COGEDIM, qui veut contrer notre reproche ˝d'ensemble massif qui jure avec son environnement˝
Ceux-ci n'hésitent pas à évoquer (je cite) ˝une résidence contenue dans un parc, en similitude directe avec la configuration de la villa Montmorency˝. La villa Montmorency possède une surface avoisinant les 6 hectares, alors que la cité de la gare sur une surface de 1,4h compterait une population de plus du double !!
(Je cite encore) ˝Pour éviter l'effet de masse, des transparences ont été prévues aux rez-de-chaussée des immeubles, tandis que le soulèvement du bâtiment D encourage toutes les vues transversales possibles˝.
Le projet aurait été conçu de manière à ˝s'intégrer parfaitement (ce sont nos adversaires qui le disent) dans son environnement architectural, traduisant l'esprit du 16e ardt. et ses dimensions permanentes˝. Et de citer des hôtels particuliers du quartier réalisés entre 1912 et 1972, qui, seraient susceptibles de montrer que ce projet de cité de banlieue des années 70 prend d'après nos adversaires ˝ses références dans un voisinage particulièrement averti et historiquement audacieux˝ !!
- Les campagnes médiatiques et la réponse de l'association aux mauvaises manières qui lui sont faites par les journalistes :
• Les journaux, qui rappellent sans cesse notre détermination ˝à préserver notre bien-être et notre désir de rester entre soi˝, usent de ces arguments réducteurs pour nous expédier dans l'enfer des fachos et des égoïstes riches.
L'émission de France 3, dont je vous avais parlée l'année dernière, a livré un résumé très divergeant de mes discussions avec les journalistes, et fait une description totalement désinformatrice de notre action. Notamment, l'architecte Anne DEMIANS, coordinatrice du projet n'a pas hésité à parler pour cette cité de banlieue de 8 étages !, sachant que le téléspectateur n'irait pas vérifier ses affirmations ; ce qui a amenée cette dame à prétendre que je mentais en évoquant des barres de R + 10 étages.
Comme je vous le disais l'année dernière, l'orchestration de ces campagnes médiatiques vise à la négation totale de notre droit moral de riverains à exprimer notre refus de décisions nuisibles à notre vie quotidienne. Car ce sont ceux qui paient le plus d'impôts (le 16e ardt. est le plus gros contributeur de France) qui seraient les derniers à avoir le droit d'exprimer leur choix de vie !
Pour contredire les journalistes de France 3, qui monopolisent la parole tandis que nous sommes démunis de tout droit de réponse, nous avons lancé un tract, décoré d'un dessin très réussi de Frank, destiné à dénoncer les manipulations et autres désinformations auxquelles nous avions affaire.
Après cette triste expérience, j'ai refusé de faire une autre émission, cette fois pour France 2 qui, voulant imiter ses collègues de France 3, m'a harcelée pour obtenir mon accord. Dans la mesure où mon refus était définitif, la journaliste a alors cherché à me piéger par téléphone pour une émission de radio, en se présentant comme une adhérente de notre association désireuse de quelque éclaircissements.
Mais comme elle doutait du fait que le quartier accepterait de me suivre dans mon action, cela m'a permis de lui parler des 3 200 signatures de pétitionnaires sur documents papiers, déposées chez le maire de Paris…
Pour les mêmes raisons et en dépit de ses promesses d'honnêteté qui m'ont été faites (sans doute de bonne foi par le journaliste, mais qui n'est pas le seul juge), j'ai également refusé de faire une émission pour la Chaîne parlementaire.
3. Lettre à Benoît APPARU, secrétaire d'Etat au logement du 6 janvier 2012
Monsieur le Ministre,
Vous avez sans doute entendu parler du projet de construction, mené par la mairie de Paris et Paris Habitat, d'une cité de banlieue sur le terrain de la gare d'Auteuil (1,4h), comprenant trois barres de R + 10 étages entourant un cube de béton de même hauteur, le tout implanté en masse compacte.
Notons au passage qu'il s'agit d'un type de cité condamné pour la banlieue depuis 40 ans !
Nous avions présenté une perspective d'architecte alternative au projet qui n'a pas intéressé nos décideurs municipaux, alors qu'elle préservait l'équilibre entre les proportions des surfaces habitées et des espaces verts, en respectant le site naturel. De plus, nous luttions contre le projet de la Ville avec des arguments mesurés et logiques, mais personne ne voulant écouter l'avis des riverains (un tour de passe-passe a rayé l'avis de 1200 personnes lors de l'enquête publique), nous avons donc lancé des actions juridiques.
Je sais que pour sa politique de logements, bien que mal conduite, le maire de Paris bénéficie à 70% de l'appui financier du gouvernement. Il n'empêche ! reste le coût proportionnel démesuré pour le contribuable de la future construction d'Auteuil, car elle va être dotée de 50% de logements SRU.
En effet, le terrain de la gare d'Auteuil se situe en Hurepoix. Tantôt argileux, tantôt sablonneux, il est infiltré d'eaux souterraines qui courent dans cette partie de la ville, tandis que sa couche de calcaire solide ne se trouve pas à moins de 21 mètres ! au-dessous de la surface du sol.
Certes ! les ingénieurs savent tout maîtriser techniquement, mais l'on imagine sans peine le surcoût que cette nature de terrain ne manquera pas d'entraîner (d'autant que la Ville prévoit 3 à 4 sous-sols), avec notamment des dégâts aléatoires sur les immeubles voisins ; contre lesquels leurs habitants vont se défendre par des procès, en provoquant autant de surcoûts judiciaires et de retards pour la construction.
A ces difficultés financières prévisibles, s'ajoute le prix du terrain évalué en son temps par les Douanes à 50 millions d'euros, renchéri à 70 millions d'euros par une offre privée sur laquelle la mairie de Paris n'a pu passer outre.
Nous l'avons dit, aucun argument n'est pris en compte par la Ville, dont la religion de mixité sociale pour ces quelque 175 logements SRU surpasse largement la crainte du poids financier pour les contribuables. Alors que, qui plus est, le quartier d'Auteuil se trouve trop onéreux pour loger nombre de gens prêts à faire un effort pécuniaire par eux-mêmes...
A côté de cela, ne peut-on imaginer de ménager quelques poumons verts à Paris au lieu de laisser la Mairie entasser la population en massacrant les arbres et les espaces verts !? Pourquoi aussi dégrader l'aspect de cette belle capitale en saccageant ses perspectives par une laideur urbaine programmée !?
C'est pour toutes ces raisons, que je me permets de vous soumettre cette idée :
consacrer ce terrain de l'ancienne gare à l'implantation des courts de tennis (dotés de tribunes d'une hauteur raisonnable), que la FFT veut multiplier pour son tournoi de Roland Garros, au lieu de sacrifier les serres (non classées) du Jardin des Serres d'Auteuil.
Ce serait laisser respirer les riverains, donner satisfaction à la FFT ainsi qu'au maire du 16e ardt., tout en épargnant ce beau domaine public des Serres d'Auteuil qui, après tout appartient, que je sache, à tous les citoyens...
En vous priant d'accepter mes excuses pour ce langage de vérité et vous remerciant pour votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.
Cette lettre est restée sans réponse, malgré la promesse du Maire du 16e ardt. de la remettre en mains propres au Secrétaire d'Etat.
4. Les problèmes d'insécurité
Après la description en mars dernier que je vous ai transmise sur les problèmes d'insécurité, notamment, liés à la création de 4 sous-sols privés de grande surface, je voudrais vous citer ce que rappelait le maire du 16e ardt. pour l'hebdomadaire Valeurs actuelles du 17 juin2010 :
˝La mairie de Paris a pris délibérément l'habitude de reloger en priorité dans les arrondissements de droite des populations en grande difficulté sans le moindre accompagnement social. D'où l'apparition, comme à la Porte de St Cloud, de dealers et de problèmes de délinquance. Il ajoutait : l'objectif est clair : punir notre arrondissement, (qui vote) le plus à droite de la capitale.
- Protestation auprès du Responsable de publication de XVIe Demain
La publication trimestrielle, XVIe Demain, connaît bien notre association pour avoir édité l'un de nos articles sur le projet de la gare d'Auteuil en mars 2009…
Pourtant cela ne l'empêche pas de citer l'association Sauvegarde Auteuil Bois de Boulogne (avril 2012, n° 141) comme requérante unique contre les permis de construire déposés pour le projet de la Gare d'Auteuil, en oubliant jusqu'à notre existence !!
L'association SABB se prétendant également la seule à avoir œuvré pour notre première action judiciaire contre Kaufman & Broad à la Gare d'Auteuil, je profite de la répétition de ce silence sur notre association pour vous rappeler que c'est bien l'ex Président de Porte d'Auteuil Environnement, Monsieur BLOCH, qui a initié en 1995 et longuement mené jusqu'à son succès en 2005 cette première procédure, avec l'avocat qu'il avait choisi, Me MUSSO.
6. Coordination pour la Sauvegarde du bois de Boulogne et de ses abords
•Jardin d’Acclimatation et procédure contre LVMH
La construction par la Fondation Louis Vuitton d'un musée d'art contemporain dans le Bois de Boulogne, à la place de l'ancien bowling du jardin d'Acclimatation, pourra malheureusement se poursuivre.
Je vous avais en effet parlé l'année dernière du fameux cavalier législatif qui, par le truchement de l'Assemblée nationale, avait permis de conférer à l'édifice un caractère dit ˝d'intérêt public˝. Cette manœuvre des députés avait été dénoncée auprès des juges constitutionnels par la ˝Coordination de Sauvegarde du bois de Boulogne˝, à laquelle nous avons prêté main forte financièrement. Mais les juges constitutionnels, après cette saisine, ont donné leur feu vert, le 9 février 2012.
Le Cap collectif Auteuil
• Roland Garros et les serres d'Auteuil
Par sa décision n° 2012/08/SRG/4, la commission nationale du débat public après avoir délibéré et considérant que les comptes rendus démontrent que ses recommandations ont été suivies par la FFT (Fédération française de tennis) a décidé le 1er février 2012 :
˝de donner acte (je cite) à la Fédération française de tennis du compte rendu de la concertation menée du 8 octobre au 23 novembre 2011 et du 17 au 24 janvier 2012 sur le projet d'extension du stade de Roland Garros˝.
Les serres d'Auteuil, inscrites au titre des monuments historiques ont été conçues en 1898 par l'architecte Jean-Camille Formigé, auxquelles on a adjoint récemment des structures, les serres chaudes, bâties en 2003 sur fonds publics pour abriter des collections de plantes.
En dépit de cette importante dépense, de surcroît très récente, la Ville veut permettre à la FFT d'élever un nouveau court de plus de 4 000 places sur le lieu des serres chaudes, qui seraient détruites. Tandis que les bâtiments en pierres meulières qui servaient autrefois de bureaux aux Parcs et Jardins de Paris seraient annexés à la FFT.
Pour compenser les scolaires de la perte du stade Hébert, qui sert actuellement à leur entraînement obligatoire, on n'hésite pas à bétonner des équipements sportifs de remplacement sur l'hippodrome d'Auteuil ! sans égard pour les sacrifices supplémentaires d'espaces verts.
Vous savez qu'une enquête publique a été en cours, notamment à la mairie du 16e ardt. Je vous encourage à manifester par écrit votre opposition à ce projet à la Mairie de Paris. Car dans le 16e ardt. celle-ci s'est terminée à la fin du mois de mars.
Dans le cadre de la résistance à ce projet privé, nous nous sommes inscrits à l'association CAP collectif Auteuil, spécialisée dans ce combat, et dotée à sa tête d'une Présidente passionnée et très pugnace.
9. Le terrain Murat-Varize
L’association ˝Défense de l’Espace Vert Varize Delestraint Murat˝, soutenu par ˝SOS Murat-Varize˝, a obtenu l’annulation, confirmée en appel, d’un permis de construire du promoteur COGEDIM sur le terrain de la maison des Petites Sœurs des Pauvres, 23 rue de Varize.
Mais COGEDIM a obtenu un nouveau permis de construire en avril 2011. Version a peine amendée du premier, ce permis de construire a lui aussi fait l’objet d’un recours en annulation ; cette demande sera jugée dans les prochains mois. De surcroît, COGEDIM a assigné l’association et ses dirigeants devant le Tribunal de Grande Instance pour abus de procédure.
Cependant, dans le courant du mois de mars dernier, la ville de Paris a informé les Sœurs de sa décision de préempter la vente de leur terrain à un prix nettement inférieur au prix du marché.
Nous n’en avons pas la certitude, mais il semble que les Petites Sœurs des Pauvres aient décidé de ne plus vendre. Usant de leur droit de refus de vente, elles garderaient cette propriété dont la vocation sociale serait préservée.
4. QUESTIONS DIVERSES
Les menaces sur le domaine de Versailles :
Le club de réflexion POLEMIA a fait paraître sur Internet le texte suivant qui me paraît très alarmant :
˝Le projet du Grand Paris et la révision du Plan local d'urbanisme font peser de graves menaces sur le parc du château, resté propriété de l'Etat depuis Louis XIV. Le site de La Tribune de l'Art l'a évoqué à de nombreuses reprises. La communauté d'agglomérations ˝Versailles Grand Parc˝ présidée par le maire de Versailles était ainsi présente au Palais des Congrès de Paris, afin de promouvoir le foncier disponible et de rencontrer des investisseurs, des promoteurs, des agents immobiliers. Mission accomplie…. : les terrains concernés se situent à la fois dans l'enceinte du Grand Canal, mais aussi dans l'ancien parc de chasse du château.
Les terrains proposés à une future urbanisation obstrueront la grande perspective versaillaise et seront ainsi offerts aux promoteurs. Profitant d'une lacune dans le classement des terrains de Pion affectés à l'armée en 1906, ˝Versailles Grand Parc˝ brade le patrimoine royal et compromet les vestiges du mur original édifié en 1685 et la renaissance des avenues de l'Etoile royale qui parcouraient jadis le parc de chasse du château. Création d'une zone commerciale, projet de lotir le champ de manœuvre de Satory, et, cerise sur le gâteau, celui de créer trois gares dans l'environnement fragile du domaine de Versailles, bref tout est fait pour mettre à l'encan un domaine royal déjà mis à mal en 1789…
Comme chaque année, nous ne manquerons pas de vous rappeler que les civilisations perdurent grâce à la transmission de leur passé aux générations nouvelles. C'est ainsi qu'au travers de ces actions sauvages et récurrentes contre notre patrimoine artistique national notamment, l'on peut comprendre que Marie-France GARRAUD ait écrit :
˝Autrefois on disait que la France s'ennuyait…., maintenant on peut dire qu'elle s'efface…˝
M. BOURDU intervient pour nous apprendre qu'il avait écrit au maire du 16e ardt., afin de suggérer l'installation des courts supplémentaires destinés au tournoi annuel de Roland Garros le long de l'avenue de la Porte d'Auteuil, sur les pelouses du Bois en face du domaine des serres d'Auteuil ; en ménageant un passage pour les piétons à l'aide d'une passerelle légère enjambant la voie rapide.
APPROBATION DU RAPPORT MORAL ET RENOUVELLEMENT DE MEMBRES DU CONSEIL
Après avoir entendu le rapport moral, l'assemblée approuve celui-ci, ainsi que le résumé des comptes lu par M. CHAPOT, et donne quitus aux administrateurs.
Sur proposition aux membres de l'Assemblée et conformément aux statuts, le renouvellement des mandats de Messieurs CHAPOT, Secrétaire, et BOURDU est voté.
En l'absence d'autres questions la Présidente lève la séance.
Bernard CHAPOT Claudie FOURNIER-CHRISTOL
Secrétaire Présidente
Le 22 octobre 2010
COMMENTAIRES SUR L'ACTUALITE MEDIATIQUE
Vous avez dû prendre connaissance de l'article très élogieux pour notre association, de Valeurs actuelles du 17 juin 2010, que je remercie vivement ici de son objectivité.
Puis de l'article du mensuel Capital paru au mois d'août 2010.
Ce dernier article, bien que de même type propagandiste que celui du Monde d'octobre 2008 et de Paris Match, montre à l'égal de tous ceux parus sur le même sujet, l'importance de notre combat environnemental mené pour le 16e ardt. contre les méfaits esthétiques du maire de la Ville.
En fait ces textes rendent un hommage direct ou indirect à la vigueur de notre action, même si certains nous diabolisent à l'aide du logement social, pour tenter de démotiver notre opposition contre la dégradation esthétique et architecturale de notre capitale historique et artistique par la Ville.
A propos de HLM, suite à la suggestion du maire du 16e ardt., M. GOASGUEN, nous indiquons notre préférence pour un projet sur le terrain de la gare de barres coupées à la hauteur de cinq étages au lieu des onze prévus ! avec 100% de HLM, au lieu des 50% prévus ! Mais alors ! que deviendrait la propagande de nos adversaires : ˝les riches contre les pauvres˝ !?
Quant à parler de concurrence d'associations (Capital), il faudrait pour cela que celle qui est citée à côté de la nôtre pèse au moins la moitié de notre importance par le nombre d'adhérents… De toutes façons, jamais notre association ne s'est souciée de répondre aux critiques injustifiées…
En réponse : trois raisons confortent notre opposition au projet immobilier de la gare d'Auteuil :
L'architecture.
Le poids pour le contribuable parisien, déjà très lourdement taxé, de ces constructions dans un quartier particulièrement cher.
Le déni du besoin de ˝respiration˝ pour notre quartier.
L'architecture.
Je citerais ici les observations d'Olivier de MONICAULT, Président de SOS PARIS, qui explique, très bien, un problème que j'ai souvent dénoncé :
On peut tirer deux observations : la première c'est que certains s'imaginent que défendre le patrimoine consiste exclusivement à protéger des monuments ; on assiste à une indifférence au respect des ensembles cohérents de rues, de quartiers et aux questions de voisinage ;
La seconde : l'architecture contemporaine (même si elle est parfois de qualité) se caractérise par son côté provocateur et ne cherche pas à s'intégrer harmonieusement dans son voisinage ;
Le Paris que nous aimons est le résultat de constructions variées, échelonnées sur plusieurs siècles. Celles-ci en dépit de leurs différences respectent une certaine unité. La principale menace qui pèse sur Paris est moins la destructions de monuments que les atteintes à ce qui fait son homogénéité, sa spécificité et son atmosphère.
Personne ne s'oppose à l'architecture de style moderne. Mais à la condition qu'elle respecte les immeubles alentours, en réduisant ses volumes selon les proportions de l'existant au lieu d'écraser de sa masse l'environnement architectural, en même temps qu'elle tienne compte du style de ceux-ci souvent très décoratif.
Et pourquoi détruit-on des cités de grande hauteur et de grande concentration dans les banlieues si ce n'est pour cause de déshumanisation de l'environnement ?
Le poids des impôts pour le contribuable parisien :
Le boulet fiscal des Parisiens s'est alourdi en 2010 de 8%. Il l'avait été de 9% l'année précédente…. Il faut ajouter les impôt d'Etat qui pèsent sur une moitié de la population, en particulier dans le 16e, lui-même principal contributeur à l'effort fiscal national, sans compter le taux de la TVA, qui n'est pas modeste !
Bernard LAMOUR, Président du groupe UMP à la mairie de Paris fait remarquer ceci :
Le train de vie de la Ville a explosé avec une augmentation de près de 50% pour les charges de fonctionnement des services entre 2000 et 2009 ; la masse salariale a augmenté de 45% !
Il est choquant de voir les Parisiens supporter durement les conséquences de la désinvolture dont fait preuve Bertrand DELANOE.
Le déni du besoin de respiration pour la ville :
Au moment où l'on parle tant de pollution et de changement climatique, au moment où l'on cherche à réduire la circulation automobile pour préserver l'environnement, on s'aperçoit que notre quartier périphérique, déjà privé de petits squares et de jardins publics pour cause de proximité avec le Bois de Boulogne, se surchargerait de nouveaux immeubles.
Notre quartier a présenté jusqu'à présent des espaces de respiration qui permettaient une meilleure oxygénation de la ville de Paris. Mais qu'en restera t-il bientôt !?
Comme Yves MISEREY nous l'explique dans un article du Figaro paru le 7 octobre 2010 : l'accroissement urbain accroît le nombre de jours de canicule dans les villes.
Des chercheurs américains ont découvert que le nombre de jours de très grosses chaleurs est deux fois plus important dans les villes dont les banlieues ont grignoté les zones rurales périphériques que dans celles qui sont restées à l'intérieur de leurs limites géographique….
Le 29 mars 2010
Le 29 mars 2010, dans l'après midi, a été apporté à la mairie de Paris le gros dossier contenant les 3084 signatures de pétitionnaires, la plupart des riverains du quartier, contre le projet de construction de quatre barres de 11 étages situées sur le terrain de la gare d'Auteuil.
Après beaucoup d'insistance de notre part, ce dossier a été enregistré en dépôt sur un petit encadré dans un cahier prévu à cet effet. Mais aucun reçu n'a été délivré, malgré notre demande insistante.
Nous avons donc expédié une lettre recommandée, le 19 avril 2010, au Directeur de Cabinet du maire de Paris, Monsieur N. REVEL, pour lui signaler l'existence de notre dépôt. Nous attendons un accusé de réception.
Aujourd'hui nous atteignons le chiffre de 3088 pétitions.
La Présidente
Le 24 mars 2010
COMPTE–RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE DU 24 MARS 2010
Nous remercions vivement Monsieur Claude GOASGUEN, maire du 16e ardt. de Paris, qui nous a honorés de sa présence. Et a eu la gentillesse de nous tenir un discours d'explications sur les constructions de la gare d'Auteuil, sans manquer de répondre avec patience également aux nombreuses questions qui lui ont été posées par nos adhérents sur les problèmes du quartier.
Merci à tous les membres présents et représentés pour leur soutien à notre action. Nous vous en sommes d'autant plus reconnaissants que les difficultés intérieures à l'association nous ont empêchés de lancer une nouvelle campagne d'adhésions.
L'association compte 518 adhérents depuis 2007, dont 193 membres à jour de cotisation 2010, 35 présents à l'assemblée générale ordinaire, et 158 membres représentés par leur procuration à jour de cotisation. La séance est présidée par Mme FOURNIER-CHRISTOL, présidente.Les membres du Conseil présents sont, outre la présidente :
M. d'ABOVILLE, vice président ;
M. FUSCO, trésorier ;
M. CHAPOT, secrétaire ;
M. BOURDU, est excusé ;
M. GUILLAUME nous a remis sa démission en octobre 2009 ;
M. DUVAL-LEMONNIER, n'ayant pas assisté au Conseil à 3 réunions de suite, est démissionné au printemps 2009, mais est toujours adhérent.
Dans la mesure où il lui est impossible de témoigner sa gratitude au grand nombre d'adhérents qui ont donné un chèque de 30 à 200E pour notre procédure judiciaire, la Présidente remercie par ce document chacun de ceux-ci de l'effort consenti.
1. RAPPORT FINANCIER 2010
Exercice 1/1/09 – 1/1/10
Compte de fonctionnement en euros :
Débit : Crédit :
Charges de gestion : 15 566,42€ Cotisations : 5 105,00€
Dons participation aux
procédures : 8 605,0€
Excédent de charges : 1 856,42€
____________ _______________
Total : 15 566,42€ 15 566,42€
Pour information, les dons pour procédures ont été versés dans un compte séparé du compte de fonctionnement, lui-même ne recueillant que les cotisations des adhérents.
Afin de combler le déficit de notre première facture d'avocats, les dons ayant été en nombre insuffisant, nous avons demandé la participation de grands donateurs ; mais j'aurais préféré plus de mobilisation de la part des habitants du quartier.
Cent quatre vingt treize personnes ont réglé leur cotisation à ce jour.
Les comptes de l'exercice 2010 sont approuvés à l'unanimité des présents ou représentés.
2. RAPPORT MORAL
1. Notre pétition débutée en juin 2005 :
Cette pétition, a été signée et renvoyée par des milliers de personnes. Elle a été déposée à la mairie de Paris, le 29 mars 2010, avec une lettre d'accompagnement adressée à M. DELANOE. Malgré ma demande pressante, aucun reçu ne m'a été délivré ! Nous sommes donc à ce jour 3084 opposants, déclarés, à ce projet.
Voici la lettre, datée du 29 mars 2009, présentant cette pétition à Monsieur DELANOE, maire de Paris :
Monsieur le Maire,
Veuillez trouver ci-joint une pétition organisée dans notre quartier, pour laquelle chaque pétitionnaire a dû apporter sa signature personnelle.
Certains parfois ont oublié avoir déjà rempli ce document et ont peut-être signé deux fois ; mais je peux vous assurer que je possède dans mon ordinateur 3 082 noms d'opposants (pétitionnaires ou adhérents) au projet de constructions de la gare d'Auteuil, réunis en moins de quatre ans.
Vous n'êtes pas sans savoir en effet que tout notre quartier est en émoi à l'idée de la construction de quatre barres serrées d'immeubles gigantesques, prévue par PARIS HABITAT et la COGEDIM sur le terrain SNCF de la gare d'Auteuil.
Une présentation de projet de plan-masse a été faite au mois de mars 2007, au cours d'un CICA, à la demande du maire du 16e ardt. de l'époque, Monsieur TAITTINGER. A la vue de ces perspectives, le public, qui débordait la grande salle des mariages, n'a cessé de gronder d'exaspération.
C'est donc la démesure urbanistique de ce projet, avec des constructions trop denses, défigurant notre cadre de vie par leur volume excessif, qui a provoqué l'organisation de cette pétition. De plus, le coût très élevé de l'opération, du fait de la nature du terrain explique également cette réaction citoyenne, la mention à ce sujet dans notre texte sous-entendant les conséquences d'imposition que cela laisse supposer.
Ce saccage urbanistique ne laisse pas de m'étonner, car en observant vos réalisations (tramway, réfection des quartiers de l'Est de Paris, création de parcs arborés dans l’Est et le Sud de Paris), vous êtes un homme de culture et de goût.
Pourtant si j'étais Maire de cette ville historique, magnifique, riche de son passé de 1000 ans, je ferais montre d'une coquetterie ambitieuse pour l'intégralité de la ville, sans limiter mes soins à certains quartiers.
Car une ville est une entité. C'est en effet comme un tout que les touristes du monde entier se souviennent, à l'égal de toutes les villes qu'ils ont visitées, de la plus belle capitale du monde, car leur mémoire visuelle ne découplera pas le centre de la ville de sa périphérie. En détériorant l'urbanisme la périphérie de Paris, par l'irrespect des proportions, l'ignorance des styles des bâtiments environnants, et d'une façon générale l'esthétique des lieux, nous saccagerons notre héritage patrimonial.
Et sans cet héritage il n'y aura pas de transmission de notre civilisation aux générations futures.
Soit dit en passant, en tant qu'historienne d'art, je pense que l'on peut être attaché à quelque style architectural que ce soit, pour peu que celui-ci témoigne d'une richesse d'invention au sein du goût de la mesure.
Il faut mentionner également, car la protection de l'environnement vous tient à cœur d'après ce que l'on voit écrit partout, qu'il serait intéressant de faire pénétrer davantage la verdure vers l'intérieur de la ville. Comme l'ont fait remarquer certains cabinets d'architectes travaillant sur le Grand Paris, notre capitale manque cruellement de verdure et d'aération, si on la compare à d'autres métropoles du monde occidental ou sud-américain.
Enfin, je tiens à vous préciser que n'étant pas opposée au logement social, ce n'est pas notre association qui a attaqué, dans les procédures contre le PLU, la réserve sur ce terrain de 50% de ce type de logements concédée par la mairie de Paris à Paris Habitat. Quoi que prétendent les journalistes ou Monsieur MANO, nous acceptons parfaitement les logements sociaux, mais cela ne nous empêche pas de souhaiter que le coût en soit raisonnable.
Il n'en reste pas moins vrai, quel que soit le type social de ses futurs habitants, ce gigantisme va générer des tensions dues à l'excès d'entassement humain dans ce quartier déjà très dense.
En vous remerciant de votre obligeance à me lire, je vous prie d'agréer, Monsieur le Maire, l'expression de ma très haute considération.
C. Fournier-Christol
Présidente
Je vous rappelle que l'association Sauvegarde-Auteuil-Bois de Boulogne a en effet maladroitement attaqué la réserve de la Ville en logements sociaux dans sa procédure contre le PLU ; alors que celle-ci se trouvait dans son droit, dans la mesure où la commune de Paris ne compte pas pour le moment le quota minimal de 20% de logements sociaux, rendu obligatoire par la loi de M. GAYSSOT, ministre communiste, qui impose partout ce quota au mépris des réalités de l'environnement et des possibilités foncières.
Ce plus cette loi, non limitative, s'ajoute à la nouvelle charge pour les contribuables créée par la loi du 1er janvier 2008, nommée la loi Dalo, plus connue sous le nom de droit au logement opposable, qui donne le droit à toute personne se trouvant sur le territoire français sans être logée, ou logée d'une façon qui ne la satisfait pas, de se retourner contre l'Etat à l'aide d'une instance juridique pour exiger un logement qui lui convienne.
2. La bataille politisée des affiches
Nous avons fait placarder des affiches plastifiées, qui ont coûté cher à l'association. Elles ont été arrachées si rapidement, alors qu'il fallait disposer de tenailles, que ceux qui connaissaient la date de leur affichage, n'ont pas eu le temps de les apercevoir… Nous allons recommencer le travail en changeant nos méthodes.
3. Point sur les procédures contre les trois autorisations de permis de construire affichés à la gare d'Auteuil après la date de délivrance du 19 juin 2009.
- Permis de démolir
Le permis de démolir n'a pas été attaqué. En effet, sur ce point, M. GUILLAUME, notre ancien chargé des affaires juridiques, et moi-même nous nous sommes opposés, celui-ci refusant d'attaquer pour la raison que ce recours ne présentait aucun intérêt juridique.
Moi-même je souhaitais l'inverse, car je pensais que quelle que soit l'issue de cette première bataille juridique, l'effet psychologique de ce trou dans le terrain, ajouté à notre inertie apparente, seraient dévastateur pour le quartier. En effet, Combien de personnes découragées par la démolition ont remarqué devant moi : ˝tout est fichu !˝
Le sol s'est transformé en cloaque, décourageant les riverains les plus proches de souhaiter la préservation de ces constructions et de ce terrain non entretenus. Il est vrai que l'on peut être satisfaits à présent du résultat de propreté qu'a entraîné la démolition. Hélas… cette satisfaction est toute provisoire.
- Permis de construire
Trois permis de construire ont été affichés après la date de délivrance du 19 juin 2009, dans le but que la fin du délai suive tout juste les fêtes du 15 août…
Malgré ces dates, nous avons pu trouver à la demande de notre avocat, cinq personnes qui ont bien voulu se porter co-requérantes avec nous dans notre procédure. Je leur en suis très reconnaissante et je les remercie au nom de tous les adhérents.
Il s'agit de Mesdames Monique DEMONT, Elizabeth SCHUMANN et Geneviève de ROMANET de BEAUNE, et de Messieurs Guy TASLE d'HELIAND et Gilles de LA BONNINIERE de BEAUMONT.
Trois recours en ˝excès de pouvoir˝ ont été déposés auprès du Tribunal administratif de Paris, et enregistrés le 13 août 2009, quelques jours avant la fin du délai légal.
En passant, rappelons que la révision du PLU de juillet 2008 a permis à la Ville d'entériner l'augmentation de 1 mètre du gabarit enveloppe sur les voies non pourvues de filets.
Le gabarit enveloppe est l'ensemble des lignes droites, ou courbes qui forme l'enveloppe dans laquelle doit s'inscrire les constructions, non compris les éléments et ouvrages d'aménagement en saillie admis dans certains articles du règlement.
Les filets indiqués dans les documents graphiques du règlement fixent, selon leur couleur et leur nature, la hauteur de la verticale du gabarit-enveloppe applicable en bordure de la voie ou de l'espace libre contigu.
Dont l'effet a été de permettre d'accroître la hauteur des constructions de un étage. Car, une fois les calculs faits, compte tenu du prétexte avancé pour la hauteur minimale des halls en rez de chaussée, on s'aperçoit que les bâtiments devant être construits peuvent passer de 10 à 11 étages
- Eclaircissement sur les difficultés pour un nouveau projet
- Pour résumer la situation clairement : si nous gagnons nos procédures contre les demandes de permis de construire, cela voudra dire, non pas que nous pouvons faire réduire les hauteurs ou les volumes des immeubles, mais que les permis seront annulés.
Il y aurait risque que la mairie de Paris interjette Appel, puis fasse Cassation au Conseil d'Etat, comme cela a été le cas pour le projet Kauffamn et Broad, que Porte d'Auteuil Environnement a combattu pendant dix ans !
- Cependant, en cas de succès, afin que nous puissions bénéficier de constructions plus raisonnables, il faudrait alors que soit introduit le début d'un nouveau processus par Paris Habitat et la Ville, celle-ci proposant par exemple des bâtiments plus espacés, d'une hauteur de 5 à 6 étages. Car les refus par deux fois des riverains de ces hauteurs et de ces volumes, quasiment identiques je vous le rappelle dans le projet Kauffmann et Broad aux permis actuels, pourraient inciter les Magistrats à invalider à l'avenir toutes constructions trop volumineuses. En tous cas c'est dans ce sens qu'il faudrait plaider contre un nouveau projet monstrueux.
D'autant que ce type de grand ensemble, dénoncé comme inhumain par les journalistes lorsqu'il s'agissait des banlieues, abandonné là-bas, n'a pas à venir s'implanter chez nous, sous prétexte que nous sommes de mauvais électeurs...
- De plus, les associations sont seules à pouvoir aller en procédure, dans la mesure où la mairie du 16e ardt., bien qu'elle nous soutienne, faisant partie de l'entité juridique de la Ville, ne peut se porter requérante contre elle-même !
Procédure de la SCI du 87, bd Suchet
Au printemps dernier, avant sa démission de notre association en octobre 2009, M. GUILLAUME, notre ancien chargé des affaires juridiques, habitant le 87 bd Suchet (l'immeuble de M. BLOCH, notre regretté Président, qui surplombe le terrain de la gare) a préparé une procédure contre les demandes des permis de construire.
Il mène à présent, au nom de sa SCI une procédure hiérarchique, différente de la nôtre. Cette procédure consiste à s'adresser d'abord à la préfecture de Paris qui possède un pouvoir d'autorité de tutelle sur la Ville. Ce qui permet au Préfet d'exiger de cette dernière le dépôt de documents demandés par cette voie. C'est ainsi que M. GUILLAUME dispose de nouveaux documents, dont il s'est engagé à transmettre les copies à notre association, en contre partie des documents que le Conseil lui a remis pendant des années au titre de l'association.
Mais s'il est évident que cette décision a entraîné une double charge financière, car nous sommes privés des 50% du budget de procédure qu'aurait apporté la SCI du 87, bd Suchet..., il faut reconnaître en revanche que cette nouvelle organisation présente le grand avantage d'opposer à la Ville deux actions qui vont entraîner des difficultés différenciées pour nos adversaires...
Et cela n'empêche pas l'intérêt de notre alliance face aux menaces pour notre quartier. Je souhaite que cette séparation judiciaire n'entraîne pas de désunion morale.
- Procédure de l'association de sauvegarde Auteuil- bois de Boulogne, ou association Auteuil/Raffet
Par M. CHOLLET, vice président de cette association, domicilié bd de Montmorency, nous savons que cette association mène de son côté un recours contre les constructions d'Auteuil, qu'elle a débuté avec un recours gracieux.
4 - Les problèmes de sécurité
- insécurité civile et acte insécuritaire
Il est irresponsable d'apporter par cette construction gigantesque une population supplémentaire dans notre quartier du 16e Sud, l'un des plus denses de Paris, elle-même l'une des capitales les plus denses d'Europe.
On peut envisager ainsi l'apport d'une population minimale de l'ordre de 1200 personnes, à laquelle s'ajouterait sur un km2 les nouveaux arrivants de Murat Varize si le projet de la Ville y était maintenu. Sans oublier les commerces supplémentaires et les autres prestataires qui vont se créer pour répondre au besoin d'une population aussi nombreuse.
Le tout dans un quartier doté d'une multiplicité de petites rues imbriquées, donc difficile à contrôler, qui permet à l'incivilité, voire à l'insécurité, comme au terrorisme urbain, une efficacité certaine.
C'est la concentration d'une population nouvelle s'ajoutant à celle existante dans des bâtiments d'habitations de 11 à 12 étages. Or ces bâtiments se trouvent dotés de parcs de stationnements souterrains, imposés par la réglementation. Et l'on sait par l'expérience que ces parcs souterrains, d'une certaine importance, sont difficiles à surveiller et donc créent des surfaces susceptibles d'accueillir des nuisances de tous ordres (trafic divers et agressions en tous genres etc..), phénomène relativement peu rencontré actuellement dans l'arrondissement. Encore que …?
Il faut dire que la plupart des logements sociaux de l'arrondissement (je rappelle le chiffre actuel : de environ 14%, et non 2,5% comme le prétend le Président de Paris Habitat, M. MANO) ont été construits avant la seconde guerre mondiale et ne sont donc pas pourvus de parcs de stationnement souterrains, à part ceux plus récents de l'avenue Mozart, mais placés à proximité du commissariat central du 16e ardt. ; ou encore ceux qui sont proches de la Maison de la Radio situés sur un site dégagé, peu propice aux trafics.
En revanche celui de la gare d'Auteuil, par la configuration de son quartier et la densité, ajoutées à la proximité d'un nombre important de stades, dont le parc des Princes qui présente une dangerosité récurrente et reconnu, amèneront des trafiquants de toutes sortes, qui trouveront une infrastructure accueillante et une clientèle potentielle (les stades, les jeunes fragiles ou les scolaires du lycée Cassin, avenue de Versailles, lui-même bien connu pour ses trafics de drogue et l'utilisation de stupéfiants).
- l'insécurité liée au terrorisme
L'acte insécuritaire peut être quasi permanent. Il se nourrit des faits de société (chômage, absentéisme scolaire, délinquance primaire ou secondaire etc…) Les protagonistes font souvent leurs premières armes dans ce domaine d'insécurité civile avant de passer dans celui du terrorisme, après avoir été pris en mains par des spécialistes du prosélytisme, qui eux poursuivent des buts s'inscrivant dans une stratégie précise.
L'accumulation des facteurs de risques va accentuer la concentration du potentiel humain, qui deviendra une cible attractive pour les terroristes souhaitant dévaster l'état psychologique des Français dans des conditions favorables : à savoir un maximum de pertes humaines permettant un impact médiatique majeur, avec un minimum de risques pour les acteurs.
Le début du 21e siècle étant fait de conflits multidirectionnels et asymétriques (politique, social, religieux, et prosélytisme), un jour ou l'autre nous risquons d'être victimes de ce type d'action. Plus on accumulera sur un point les facteurs de risques plus on accentuera le risque.
6. Coordination pour la sauvegarde du bois de Boulogne et de ses abords
- Jardin d’Acclimatation et procédure contre LVMH
On se souvient que les travaux sur le terrain du jardin d'acclimatation sont activement menés par la Fondation Louis Vuitton. Ils sont destinés à créer un espace d'exposition bétonné au sein du Bois de Boulogne à la gloire de M. Bernard Arnault, qui veut y exposer ses collections d'art contemporain.
Notre association a attaqué ce permis de construire avec la Coordination. Nous avons introduit un référé suspensif des travaux, mais cette action a été déboutée et les travaux ont repris.
- Procédure contre le PLU de Paris dans ses dispositions concernant le Bois
On se souvient que le Tribunal administratif avait débouté la Coordination et l’avait condamnée aux dépens.
Notre association a en conséquence encouragé le Président de la Coordination de Sauvegarde du Bois de Boulogne, qui ne voulait pas interjeter appel faute de fonds, à continuer cette action. Pour se faire, Porte d'Auteuil-Environnement a assuré, seule sur les 17 associations que comprend la Coordination, 50% du financement de cet Appel.
Je rappelle ce fait, car je déplore que le Président de la Coordination ait oublié de remercier et de citer publiquement le rôle de notre association, sans laquelle cette action juridique n'aurait jamais eu lieu…
Donc, dans son Arrêt du 12 février 2009, la Cour administrative d’appel a conclu à l’annulation des zones N (zones naturelles et forestières) et UV (zone urbaine verte) du Bois ; et conservé malheureusement le terrain de la gare d'Auteuil en zone UG (zone urbaine générale).
7. L'affaire du terrain Murat Varize
Le mensuel du 16e révèle qu'il existe un projet alternatif à l’opération immobilière de la COGEDIM sur le terrain des Petites Sœurs des Pauvres.
L’information est publiée dans le numéro du 18 février 2010 de 16, le journal du député maire du 16ème ardt ; Claude GOASGUEN nous informe qu’il a (je cite) obtenu l’implication de partenaires privés importants qui ont fait des propositions de rachat à la COGEDIM et à la Congrégation.
Ces partenaires privés seraient intéressés par le site qu’ils voudraient rénover en conservant le parc et les bâtiments existants sans y ajouter de constructions nouvelles. L’ensemble serait destiné à une activité à caractère social qui n’apporterait pas de nuisances dans notre quartier, ni d’accroissement notable de la population et/ou de la circulation automobile.
Un tel projet semble en ligne avec la demande des associations de protection de ce terrain. Les riverains au travers de leurs associations soutiennent ce projet.
Les recours devant le tribunal administratif, exercés fin 2007 contre le permis de construire obtenu par la COGEDIM, devraient être jugés avant la fin avril.
4. QUESTIONS DIVERSES
Le Grand Paris : la défense de Paris, ville artistique et historique
˝Vous ne brûlez pas votre commode Régence parce que vous manquez de bois de chauffage˝ : cette formule rappelle les menaces qui règnent sur notre capitale du fait de la connivence entre le gouvernement, la Région et la mairie de Paris vers une accélération des constructions à Paris et de leur hauteur.
Dans l'esprit de l'idéologie mondialiste en effet, au prix du sacrifice de notre patrimoine architectural et urbain, il faut rapprocher l'aspect de notre capitale du modèle des métropoles nouvelles d'Amérique ou d'Extrême Orient. Ce qui nous coupera davantage et mieux de notre passé que la transformation de notre société par les grandes vagues migratoires de puis 1975.
Comme le fait remarquer Rémi Koltirine, architecte et rédacteur en chef de Paris Patrimoine (4e trim. 2009) :
que ce soit dans les discours ou les différents écrits des dix candidats du Grand Paris, pas une seule fois le mot patrimoine n'apparaît ! On ignore les villes existantes pour ne penser la ville de demain qu'à partir de théories urbanistiques plus ou moins pertinentes. Posons- nous la question de l'utilité urbanistique de ce Grand Paris, car la continuité urbaine existe déjà. Et l'on a le sentiment que la ville nouvelle en perdant son humanité est conçue pour des robots.
La page du mensuel de SOS Paris ( de novembre 2009) a décrit pour vous les projets des cabinets d'architectes exposés à l'ancien musée des Monuments français au Trocadéro, devenu Cité de l'architecture et du patrimoine. Le langage explicatif, très bobo, digne des circulaires de l'éducation nationale, en dit peu sur le futur urbanisme de la capitale au sein du Grand Paris… pour s'attacher davantage aux travaux et aux conceptions des transports.
De son côté la président de SOS Paris, association à laquelle nous sommes alliés, Olivier de Monicault, dénonce dans un article très pertinent la folie des hauteurs des constructions à Paris sur laquelle le maire de Paris ne désarme pas. La Ville est en effet bien décidée à imposer la révision du PLU pour remettre en cause le plafonnement des constructions.
Malheureusement lorsque l'on pose la question au bureau de SOS Paris sur ce qu'ils ont l'intention de faire pour protéger notre ville, ils répondent que c'est une bonne question ! mais d'évidence ils n'imaginent pas quelle serait la conduite à tenir et la lutte à mener...
Je propose l'organisation d'une vaste pétition pour la capitale. C'est ce qu'en Suisse on nommerait de la ˝démocratie participative˝.
Après avoir entendu le rapport moral, l'assemblée approuve celui-ci ainsi que les comptes et donne quitus aux administrateurs.
En l'absence d'autres questions la Présidente lève la séance.
Bernard CHAPOT Claudie FOURNIER-CHRISTOL
Secrétaire Présidente
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Le 2 octobre 2009
. 1. Le permis de démolir des bâtiments industriels utilisés pour l'informatique nationale de la SNCF à la gare d'Auteuil, affiché le 23 décembre 2008, n'a pas été attaqué par notre Association pour deux raisons.
- La première : alors que beaucoup d'adhérents voulaient cette procédure, car elle participait d'une logique psychologique évidente, la loi ayant été modifiée depuis notre procédure, réussie, contre la SCI Villa d'Auteuil, cela ne s'avérait pas juridiquement indispensable et n'aurait pas eu d'effet suspensif.
- La seconde : d'autres adhérents, vivant en vue du terrain, ne souhaitaient pas que nous tentions de retarder la démolition de ces bâtiments …
Un certain nombre d'habitants, notamment ceux du 87, boulevard Suchet, immeuble situé au-dessus du terrain, ainsi que certains des habitants du boulevard de Montmorency préféraient leur démolition rapide.
Car le terrain était occupé le soir par différents malheureux, qui, outre les menaces verbales audibles de bagarres entre eux, maintenaient les lieux dans un état de saleté repoussante. En y ajoutant les tags et l'absence d'entretien des bâtiments, le lieu s'était transformé peu à peu en cloaque.
>
Rappelons que ceci découlait du départ des tentes de locations pour manifestations, qui, protégeant le quartier de ces nuisances, ne méritaient pas, à mon avis, l'intervention juridique contre leur implantation qui a été menée...
2. Trois demandes de permis de construire ont été affichés à la gare d'Auteuil, à la date du 19 juin 2009, qui visent à entamer l'étape suivante du projet :
- la première demande de Paris Habitat-OPH (office des HLM) porte sur la construction de 2 bâtiments d'habitation, avec aménagement d'une crèche, pour une création de SHON (surface hors gros œuvre) de 14 183,37 m2.
- la seconde demande porte sur la réalisation de 2 bâtiments, destinés à recevoir des logements en accession à la propriété et des locaux artisanaux, de type R + 9 (10 étages) et R+10 (11 étages), pour une création de SHON de 13 668,69 m2, implantés sur l'autre fraction du terrain, elle-même d'une superficie de 4 155 m2.
- la troisième demande porte sur la réalisation des quatre bâtiments A,B,C et D, de la crèche et des locaux artisanaux, selon la même SHON et les mêmes types que celles des deux premières demandes, sur une superficie de 14 734 m2.
Pourquoi ce procédé un peu compliqué ? Sur fond de crise financière, afin de laisser sans doute à la Ville et à Paris Habitat plus de souplesse financière, notamment pour la commercialisation des logements privés. Ceci dans la mesure où le promoteur immobilier, qui se débat dans la crise, gèlerait certains de ses projets, notamment celui de la gare d'Auteuil.
Et dans la mesure où Paris Habitat, qui vient d'être critiqué par le Conseil d'Etat dénonçant un excès de ses ventes de HLM (financées à l'origine par les contribuables), ce qui lui a permis d'engranger des bénéfices, pourrait vraisemblablement envisager la promotion de ses bâtiments à ses (nos) frais.
Porte d'Auteuil Environnement et son Conseil ont donc choisi d'entamer la procédure dans le temps imparti, le 13 août.
Nous avons de ce fait demandé à quelques uns de nos membres habitant en face du terrain de se porter co-requérants à la procédure avec nous. Cinq personnes ont accepté spontanément de nous aider par ce moyen. Nous leur en sommes très reconnaissants et les remercions.
D'autres requérants ou associations ont choisi la procédure du ˝recours gracieux˝ préalable, ce qui leur permet de déposer leur recours après le 19 août.
3. Financement de notre procédure :
Des pressions sont exercées pour nous empêcher de réunir le budget nécessaire à notre action juridique.
En effet, nos élus prennent des décisions et font des projets qui ne conviennent pas forcément aux citoyens concernés. Mais si ceux-ci sont insatisfaits des décisions prises en haut lieu, c'est à eux de financer des actions juridiques pour tenter de défendre leurs intérêts.
C'est la raison pour laquelle, nous vous communiquons le compte spécial procédure que nous avons ouvert récemment :
Crédit agricole banque : 18206 guichet 00273 n° de compte 60255787751 clé 82
qui se distingue de notre compte habituel, lui-même destiné à recueillir vos cotisations qui doivent régler tous les frais de nos actions publiques : envois postaux, photocopies et distributions de tracts etc…
Ce n'est donc pas avec 10E par cotisation que nous pouvons en outre assurer les frais d'une dépense judiciaire quelle qu'elle soit.
C'est pourquoi, je demande à ceux qui le peuvent, et le souhaitent, de nous aider financièrement à mener notre action juridique. Vous pouvez faire parvenir directement un virement à ce compte, ou si vous le préférez, envoyer un chèque à l'ordre de l'Association, en spécifiant sa destination par un post-it, intitulé ˝procédure˝ ou ˝cotisation 2009˝. Merci par avance.
4. Stade Jean Bouin
Je vous le disais plus haut : nos élus prennent des décisions et font des projets qui ne conviennent pas forcément aux citoyens concernés.
Nos décideurs s'expliquent par des opérations, dites ˝de concertation˝, qui ne consistent en fait qu'à exposer par le menu leur propre projet.
C'est ce que l'on a pu observer dernièrement à la mairie du 16e ardt., où à la demande du maire du 16e ardt., Madame HIDALGO et ses adjoints de l'urbanisme parisien sont venus exposer leur projet pour le stade Jean Bouin.
Malgré les mécontentements de toutes sortes qui se sont exprimés sur le principe même de l'implantation d'un stade de rugby à Jean Bouin, l'architecte du projet des tribunes, notamment, a été invité à présenter en détail tout son travail (très beau au demeurant). Ce qui a évité à Madame HIDALGO de se pencher sur le problème de fond réel, qui consiste à capter le stade au détriment des intérêts des scolaires et sportifs du quartier, pour organiser du sport spectacle. Mais les protestations d'un public très remonté n'ont pas empêché cette dame, dans un élan d'inconscience confondant, d'évoquer la ˝démocratie˝ à propos de ces interruptions !!
L' enquête publique pour ce stade Jean Bouin est menée actuellement jusqu'au 9 octobre. Vous pouvez y joindre votre voix pour dénoncer le mauvais coup fait à tous les habitants du quartier.
Voici une partie de la lettre de l'association ˝16e Demain˝ au commissaire enquêteur, qui pourra vous y aider :
˝Sur le financement « public-public » du projet :
Le coût réel pour le contribuable parisien est déjà de 200 M€ alors que les travaux n’ont pas encore commencé !
En cette période de crise mondiale et de hausse des impôts locaux à Paris, je refuse que l’argent du contribuable soit utilisé au profit d’une Société anonyme sportive professionnelle
Sur l’utilisation par les scolaires et les associatifs de l’actuel stade Jean Bouin :
Ni les parents d’élèves ni les enseignants d’éducation physique des 2 700 élèves des cités scolaires Jean de la Fontaine, Claude Bernard et Jean-Baptiste Say, des 2 000 adhérents du n’ont jamais été consultés sur cette opération, pas plus que les riverains et les habitants du quartier.
De plus, la ville de Paris s’était engagé publiquement à ce que les travaux du nouveau stade ne démarrent pas tant que les aménagements des pelouses d’Auteuil ne seraient pas achevés.
Sur les solutions de remplacement :
Aucune étude d’impact ni réunion de concertation entre toutes les parties concernées n’ont été engagées pour des solutions plus respectueuses de l’environnement, du cadre de vie et de la sécurité des riverains.
Sur la sécurité dans un quartier extrêmement dense :
Ce quartier, situé en limite de Boulogne et de Paris, est parcouru par des équipements sportifs d’envergure nationale et internationale : l'hippodrome de Longchamp, le terrain de rugby de la butte Mortemart, le stade de Roland Garros, la piscine Molitor, le stade Jean Bouin, le stade du Parc des Princes, le stade Géo André, le stade Pierre de Coubertin et le Tennis Club de Paris.
Pourquoi construire un nouveau stade de 20 000 places à moins de 10 mètres du stade du Parc des Princes qui en contient 48 000 et à moins de 10 mètres des habitations ?
>Sur l’impact du projet dans son environnement :
Outre la destruction de 65 arbres centenaires, l’installation d’une tribune de 17 mètres de hauteur à moins de 10 mètres d’immeubles classés, ce projet remet gravement en cause les caractéristiques urbanistiques d’un quartier déjà surchargé en équipements˝.
COMPTE–RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE DU 17 MARS 2009
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Merci à tous les membres présents et représentés pour leur soutien à notre action.
La présidente présente ses excuses aux adhérents pour la date erronée (2008 au lieu de 2009) qui figurait dans sa demande de renouvellement de cotisation.
L'association compte 486 adhérents, dont 33 sont présents. 150 procurations (à jour de cotisation) ont été envoyées ou apportées, ce qui porte le nombre de présents et de représentés à 183 membres. La séance est présidée par Mme FOURNIER-CHRISTOL, présidente.
Les membres du Conseil présents sont, outre la présidente :
M. d'ABOVILLE, vice président ;
M. FUSCO, trésorier ;
M. CHAPOT .
M. GUILLAUME, arrivé en cours de séance, n'a participé qu'aux questions diverses ;
M. BOURDU, excusé ;
M. DUVAL-LEMONNIER , absent ;
Dans la mesure où il lui est impossible de témoigner sa gratitude au grand nombre de donateurs de l'association, qui, outrepassant le prix de la cotisation, ont envoyé un chèque de 20e et plus, la Présidente remercie chacun d'entre eux par ce document de l'effort consenti.
1. RAPPORT FINANCIER 2009
Exercice 1/1/08 – 31/12/08
Compte de fonctionnement en euros :
Débit : Crédit :
Charges de gestion : 6 456,81E Cotisations et dons : 8 612E
(dont subvention de M. Goasguen dépensée
pour manifestation du 24 /11/ 2007)
Excédent : 2 155,19E
Total : 8 612E Total : 8 612E
Pour information, le solde bancaire au 31/12/08 était de 6 230,65E au crédit.
Deux cent trente six membres ont réglé leur cotisation à ce jour.
Les comptes de l'exercice 2008 sont approuvés à l'unanimité des présents ou représentés.
2. RAPPORT MORAL
1. Notre pétition de juin/juillet 2005 et de février 2007 à juillet 2008
Cette pétition, signée et envoyée par plusieurs milliers de personnes, a été déposée auprès de Monsieur Claude GOASGUEN, maire du 16e art. de Paris et sera prochainement déposée auprès de M. DELANOE, maire de la ville de Paris. Nous sommes donc à ce jour 2 946 opposants, déclarés, à ce projet.
Cette pétition vise d'une part à encourager le maire du 16e ardt. à nous défendre, ainsi qu'à d'autre part entraver ce programme de constructions de la mairie de Paris à la gare d'Auteuil.
Voici la lettre, datée du 9 mars 2009, présentant cette pétition à Monsieur le maire du 16e ardt.
˝Monsieur le Maire,
Veuillez trouver ci-joint les noms de 3 000 pétitionnaires, habitant pour la plupart notre quartier. Qui ont voulu porter à votre connaissance, et à celle du maire de Paris, leur opposition à la construction sur le terrain de la gare d'Auteuil de trois barres de 11 étages entourant un cube de béton.
Cette pétition se divise en deux parties, l'une organisée au moment de l'enquête publique sur le PLU, en juin/juil. 2005, l'autre, de fév. 2007 à juil. 2008.
Nous avions également, sur votre conseil, présenté une perspective d'architecte, qui soit alternative à ces constructions, tandis que nous avons lutté contre le projet de la Ville avec des arguments mesurés et logiques. Nous avons dénoncé :
• l'irrespect des souhaits des riverains, ayant choisi ce cadre de vie en périphérie parce qu'aéré ; pourtant, bien que la loi Lafay de 1952 n'ait pas été abrogée, on a déjà assisté à l'envahissement progressif du béton sur la˝ceinture verte" ;
• la sur-densification démographique du 16e Sud, où il n'est pas tenu compte des méfaits, dénoncés depuis 40 ans, des entassements humains (HLM ou pas !) : 2000 personnes supplémentaires sur un espace de 1 km2 !
• le saccage esthétique d'un patrimoine des 18e et 19e siècles et de l'Art Nouveau de Paris, dont la périphérie offre un écrin indispensable à son centre artistique ; formant un ensemble digne de la transmission de notre civilisation aux générations futures, et apte à pérenniser l'apport financier touristique ;
• le prix du terrain et le coût final des logements sociaux pour le contribuable (dont les impôts locaux subissent déjà une hausse de 18%). Car la nature du sous-sol imprégné d'eaux souterraines, dotée d'une couche solide située à grande profondeur (21m), va exiger des travaux titanesques et chers, risquant de générer des désordres sur les terrains avoisinants. Et la COGEDIM vendra-t-elle ses logements privés à un prix suffisamment élevé avec la crise pour supporter les charges qui vont lui incomber, sans que l'on doive faire un appel supplémentaire aux finances municipales ?
• le défaut de capacités d'accueil pour les enfants en âge d'être scolarisés ;
• les capacités insuffisantes des transports de la RATP ; j'avais protesté à l'époque contre l'extension du sens unique de la boucle du métro d'Auteuil, obligeant les Parisiens à changer de rame en banlieue pour gagner le centre de leur ville ;
• les rues avoisinantes (bd de Montmorency, rues Poussin et d'Auteuil), trop exiguës pour cet apport supplémentaire de véhicules ; sans oublier la pollution sonore, la rue Poussin étant déjà classée en zone rouge avec 75 décibels en moyenne ;
• enfin l'entretien des rues, très insuffisant, dont la saleté va aller s'accentuant ;
Quant à nos remarques sur les logement sociaux, elles se contentaient de dénoncer avant celui-ci (1), ce qu'observe à présent M. Lamour (Magazine de la mairie de Paris, n° 30, p 17), qui accuse la juxtaposition de deux types de population (les plus aisés et les plus aidés) au détriment des classes moyennes.
Mais afin de s'opposer à tant d'arguments de vérité, une bataille politisée a été déclenchée par la Ville. Qui a conduit des journalistes partisans à user d'arguments défraîchis grâce à la proximité de la villa Montmorency. Pourtant, c'était une autre association qui s'était opposée, dans son recours contre le PLU, à la réserve par la Ville de 50% en logements sociaux.
Depuis que vous avez été nommé vice-président de la Commission présidée par Madame HIDALGO à la mairie de Paris, je vous rappelle mon souhait de participer à la discussion sur l'aménagement de la Porte d'Auteuil, incluant j'espère le projet de la gare.
Avec mes vifs remerciements, veuillez agréer, Monsieur le Maire, je vous prie, l'expression de ma haute considération˝.
2. La bataille politisée de la mairie de Paris
Devant tant d'arguments, logiques, raisonnables et objectifs, présentés par notre association au cours des dernières années (y compris l'obligation de préservation de notre patrimoine national pour les générations futures), la mairie de Paris, exaspérée davantage encore par notre communication tournée vers les riverains, a déclenché contre notre association une guéguerre très politisée, menée par journalistes interposés.
C'est ainsi que des journalistes partisans ont publié des articles désinformateurs sur notre démarche, la proportion importante de HLM associée à la proximité de la villa Montmorency ayant servi de prétexte à faire taire toute opposition à cette grave erreur urbanistique, sociale et culturelle.
En voici quelques perles sous la forme de certains titres : « la villa Montmorency entre en résistance contre les HLM», ou plus manichéen encore ! « les plus gros contribuables de France contre les pauvres ». Alors que l’Association compte, je le rappelle, 3 000 sympathisants, et que la villa Montmorency ne dépasse pas 110 foyers …
Une journaliste du Monde 2, émoustillée par cet amalgame « sociétal », est venue enquêter au siège de l'association sur ce faux problème ; la présidente ne refusant par principe aucun entretien, pour tenter de contrôler ce qui peut être dit, et pour inciter à la résistance les autres arrondissements de Paris, qui sont menacés.
Il faut remarquer cependant que les dix minutes d'interview demandées à celle-ci par les grandes chaînes de télévision n'ont pas été diffusées aux informations, faute, sans doute, d'avoir été jugées suffisamment provocantes…
Mais revenons à la journaliste du Monde 2 : son interview n'ayant pas obtenu les critiques anti HLM qu'elle espérait avec ses questions obsessionnelles sur notre rejet supposé des logements sociaux, elle a donc fabriqué l'entretien à sa façon.
En conclusion : à l’exemple d’Auteuil, et quitte à malmener la majorité de ses occupants actuels, la Mairie veut entasser dans un Paris déjà saturé plusieurs milliers d’habitants supplémentaires…
Ceci, pour des motifs électoraux faciles à deviner. Alors qu’il appartient justement à l’élu de rechercher les solutions d’équilibre démographique et d’harmonie sociale optimales, pour le bénéfice du plus grand nombre de citoyens.
3. La présentation du projet choisi de la gare d'Auteuil au pavillon de l'Arsenal, boulevard Morland
Au mois de novembre 2008, dès le début de sa présentation, la présidente s'est rendue au pavillon de l'Arsenal pour tenter de comprendre la projection, dans l'espace de notre quartier, de ce projet de constructions démesuré.
Les architectes, très « mode », ont conçu pour cette présentation une maquette ravissante, aux immeubles transparents : très légers ! autour desquels flottent à mi-hauteur des « nuages » de balsa et de plexiglas. Coupant la perspective sur les dimensions inquiétantes de ces - futurs - blocs de béton, ces nuées suggèrent une vision délicieusement aérienne de l’ensemble... Donc une maquette inapte à nous laisser appréhender le volume et la proportion des constructions au sein de l'espace environnant.
M. CHAPOT qui, s'est rendu à l'Arsenal pour prendre des photographies est remercié.
De même que M. MERMET, qui s'y est rendu en janvier, pour fournir à l'association un long rapport fort bien fait sur les éléments du permis de construire présentés en fin décembre.
4. Statuts (joints)
La présidente remercie encore M. CHAPOT pour la rédaction des statuts de l'association, ceux de 1996 ayant besoin d'être rafraîchis.
M. CHAPOT présente donc les statuts rénovés.
Monsieur PAULMIER, membre adhérent, et ancien membre du Conseil d'administration, fait remarquer alors que les statuts auraient dû être présentés lors d'une Assemblée générale extraordinaire ; et fait observer également à l'assemblée la latitude donnée à la présidente pour les actions en justice.
M. CHAPOT lui répond qu'aucun élément dans les précédents statuts n'obligeait à présenter les statuts rafraîchis en Assemblé générale extraordinaire, plutôt qu'en Assemblée ordinaire.
La seconde remarque de M. PAULMIER est soumise au vote de l'assemblée, qui adopte les statuts à l'unanimité sauf deux abstentions (Ms. MERMET et PAULMIER).
5. Point sur notre procédure contre le PLU
Voici un résumé du résultat de la procédure d'appel menée contre le PLU par la ˝Coordination de Sauvegarde du bois de Boulogne et de ses abords˝ (dont notre association est l'un des membres) aux frais de laquelle celle-ci a participé très largement, et à laquelle elle a participé par son intervention.
> Par son arrêt du 12 février, la Cour administrative d’appel a conclu à l’annulation des zones N (zones naturelles et forestières) et UV (zone urbaine verte) du Bois. Ceci est susceptible de suspendre le chantier Louis Vuitton au jardin d'acclimatation et les projets pour le stade Hébert et les pelouses d’Auteuil.
> La ville de Paris est ainsi obligée de lancer une révision du PLU dans toutes les dispositions concernant la protection de tous les espaces verts de Paris, dont les Bois de Boulogne et de Vincennes.
Malheureusement ce succès ne concerne pas l'espace de la gare d'Auteuil, dont le terrain est classé en UG (zone urbaine générale).
Par ailleurs, l'association ˝Sauvegarde Auteuil Raffet˝ dans sa procédure contre le PLU avait de son côté émis des arguments contre la réserve de la Ville sur les logements sociaux.
Cependant, la commune de Paris ne comptant pas 20% de logements sociaux, alors que la loi Gayssot prescrit ce seuil comme minimal (il n'y a pas de maximal), la Ville avait à l'évidence toutes possibilités juridiques de prévoir cette réserve. Il nous paraît en conséquence très maladroit d'avoir argumenté sur ce point.
6. Coordination pour la sauvegarde du bois de Boulogne et de ses abords
Voici le résumé, rédigé par son président, M. DOUADY, des renseignements et activités de la Coordination.
- Piscine Molitor
Après quelques 20 années de fermeture, un projet soumis à tous les intéressés lors d’une réunion tenue à la Mairie de Paris en janvier dernier avait fait l’unanimité.
Or, c’est un projet assez différent, comportant un hôtel de 100 chambres prenant la place des anciennes cabines de bain, un centre de balnéothérapie et deux bassins, sans le troisième bassin espéré, qui a été attribué par la Ville de Paris, le 23 nov. dernier, au groupement Colony Capital, investisseur, Bouygues constructeur et ACCOR gestionnaire.
- Roland Garros
Le 23 octobre, la ville de Paris a autorisé la FFT à lancer une étude pour son extension sur le stade Hébert.
Toutefois, la Ville a fait savoir qu’elle est prête à examiner tout projet alternatif.
Un concours d’architectes a été lancé et quatre lauréats désignés.
Monsieur Jean GACHASSIN assume la Présidence de la FFT depuis février. A priori, il apparaît favorable au projet Hébert.
- Jean Bouin
La ville de Paris a voté fin 2008 la résiliation anticipée de la concession : celle-ci avait été renouvelée en 2004 pour 20 ans.
Trois associations membres de la Coordination attaquent devant le Tribunal administratif la notion d’intérêt public qui la justifierait. Les trois associations sont la Sauvegarde Boulogne Paris les Princes, l’association du Quartier du Parc des Princes et XVIè DEMAIN. Le jugement pourrait intervenir début 2009.
Le coût du projet, maintenant évalué à près de 150 millions d’euros, représente en équivalence 15 000 places de crèche !
- Hippodrome d’Auteuil
Pour recaser les 9 000 usagers, éventuellement chassés des stades Jean Bouin et Hébert, pour la plupart des scolaires, la Ville envisage de créer un « parc sportif paysager » sur les pelouses de l’hippodrome d’Auteuil.
Celui-ci étant classé, le projet est soumis à l’avis de à la Commission des Sites qui devrait statuer en début 2009
La ville de Paris a convoqué les élus signataires de la Charte du bois de Boulogne, le 9 décembre, pour lui présenter ses projets.
La Coordination a alerté les maires signataires avant cette réunion, sur le dossier des pelouses d’Auteuil.
- Jardin d’Acclimatation
Les travaux sont activement menés par la Fondation Louis Vuitton.
Notre recours devant le Tribunal Administratif contre le permis de construire a fait l’objet d’un mémoire en réplique de la part de notre avocat.
Devant de manifestes irrégularités à l’encontre du PLU du Bois, la Coordination a décidé de lancer une procédure en référé.
La commission spéciale, diligentée dans les cas précédents et analogues, vient de fixer les contributions des adhérents qui permettront de faire face à cette dépense.
- Procédure contre le PLU de Paris dans ses dispositions concernant le Bois
On se souvient que le Tribunal administratif avait débouté la Coordination et l’avait condamnée aux dépens soit 1 500€.
Par son arrêt du 12 février, la Cour administrative d’appel a conclu à l’annulation des zones N et UV du Bois. Ceci est susceptible de suspendre le chantier Louis Vuitton et les projets Hébert et pelouses d’Auteuil.
La ville de Paris est ainsi obligée de lancer une révision du PLU dans toutes les dispositions concernant la protection de tous les espaces verts de Paris, dont les Bois de Boulogne et de Vincennes.
- Agrément
Notre coordination a obtenu l’agrément prévu par l’article L 141 du Code de l’Environnement : celui-ci a été délivré par le Préfet de Région, car il couvre les deux départements de Paris et des Hauts de Seine. Cet agrément conforte notre position en nous donnant une autorité supplémentaire devant les tribunaux.
3 RATIFICATION DE LA COOPTATION D'UN MEMBRE AU CONSEIL D'ADMINISTRATION
A l'issue de la tenue de l'Assemblée, la Présidente propose, conformément aux statuts, que l'on ratifie par le vote, la cooptation par le Conseil de M. CHAPOT, en remplacement de Mme HERCE, démissionnaire.
L'assemblée ratifie à l'unanimité (sauf M. CHAPOT) la décision de cooptation du Conseil pour l'élection de M. CHAPOT en tant que membre du Conseil.
4. QUESTIONS DIVERSES
La défense de Paris, ville artistique et historique
La Présidente se réjouit de voir la comparaison qu'elle avait utilisée dans un article (Bulletin de liaison d'IDFE, n° 102-fev. 2007, titré : ˝Défendre la plus ville du monde˝), rédigée comme suit :˝vous ne brûlez pas votre commode Régence parce que vous manquez de bois de chauffage˝, reprise par un président d'association pour mettre en garde les parlementaires contre l'amendement de Laure de La Raudière (député UMP d'Eure et Loir) à la loi sur l'Accélération de la construction.
Si les mots ont un pouvoir, souhaitons que ce symbole simple en ait un également…, afin d'éviter à nos hommes politiques de saccager notre héritage patrimonial, sans lequel, répétons-le, il n'y aura pas de transmission aux générations futures de notre civilisation.
En l'absence d'autres questions la Présidente lève la séance. Une quinzaine d'exemplaires des statuts sont distribués aux adhérents.
Pascal Fusco Claudie Fournier-Christol
Trésorier La Présidente
1. Extrait de notre lettre au commissaire enquêteur du 12/7/05 :˝ ….une politique de "mixité sociale˝. En réalité sous ce vocable flatteur, il s'agit, non pas d'un mélange de classes sociales, mais d'une juxtaposition de deux types de population : des gens très aisés et des gens très aidés, au détriment des classes moyennes et des jeunes couples les plus actifs…˝
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